Mercato Ligue 1 : ce qu’il faut retenir 1/2
Ce mercato hivernal ne laisse personne indifférent et divise la planète football. Il y a les adeptes... et les autres qui estiment qu’un tel marché est inutile et dénature le PFF (Paysage Footballistique Français). Très populaire en Angleterre et en France, le mercato d’hiver est très peu prisé en Espagne ou les grands clubs ne font que rarement appel à lui.
Même s’il parait difficile de tout faire tenir en quelques phrases, nous allons tenter de synthétiser en deux parties ce mercato hivernal français qui aura mis bien longtemps à s’animer.
Lens, ou la révolution du mercato
Moribond fin 2007 et en position de relégable, le RC Lens a opéré un virage à 180°. Bien sûr l’arrivée de Daniel Leclercq aux côtés de Jean Pierre Papin a aidé à redynamiser le groupe lensois, mais l’arrivée de nouveaux joueurs et le départ de certains ont redonné un sacré coup de fouet à l’équipe artésienne. Il faut dire que les dirigeants lensois ont mis le paquet. Nadir Belhadj et Loïc Remy ont débarqué de l’OL, Toifilou Maoulida, en manque de confiance à Auxerre est venu renforcer l’équipe, tandis que Lucien Aubey et autres Kanga Akalé, grosses déceptions du marché estival, ont déjà quitté le Nord. Vainqueur de trois de leurs quatre derniers matchs de L1, le RC Lens est remonté à la 15e place et pourrait être la bonne surprise de la deuxième partie de saison.
OM, un marché très discount
On attendait de grands noms et finalement le mercato phocéen sera celui de l’économie et de la bonne affaire. Ne disposant que d’une enveloppe budgétaire très limitée, le directeur sportif marseillais José Anigo a dû faire avec les moyens du bord. Kanga Akalé, Juan Krupoviesa, Charles Kaboré ou encore Elliot Grandin sont venus renforcer l’effectif phocéen. Non pas pour briguer une place de titulaire, mais plutôt pour garnir un effectif très limité qualitativement. Pour le moment, tout semble sourire aux dirigeants marseillais, tant l’équipe marseillaise tourne bien actuellement. Mention spéciale à Elliot Grandin, qui montre depuis son arrivée à l’OM, un vrai talent qui ne demande qu’à être maîtrisé.
L’étrange silence de Rennes et Nancy
Quasiment rien à se mettre sous la dent dans ces deux clubs. Pourtant, les besoins paraissaient réels, mais pour des raisons différentes. Le club breton si séduisant en début de saison a vu sa mécanique se gripper sitôt le mois d’octobre et ce n’est pas l’arrivée de Guy Lacombe qui a changé la donne. Hormis le jeune milieu zambien Félix Katongo, personne n’est venu. Un attaquant de pointe et un défenseur central de métier auraient été fort utiles pour un club breton qui devrait viser le maintien cette saison. Du côté nancéien, rien à signaler... comme d’habitude. Pourtant cette fois-ci, le club lorrain aurait dû se renforcer. Privé de ses joueurs marocains, l’ASNL, si fringuant jusqu’au mois de novembre ne parvient plus à enchaîner les victoires. La faute à un effectif trop réduit qui en fait une équipe bien trop émoussée physiquement pour donner le change. Auteur d’une timide victoire face à Toulouse, Pablo Correa a de quoi être inquiet et la fin de saison risque d’être bien longue du côté de Marcel Picot.
Auxerre : un mercato très surprenant
Souvent critiqués par sa passivité durant les marchés des transferts, les dirigeants auxerrois ont passé la seconde durant ce marché hivernal en recrutant trois joueurs. La belle affaire du mercato côté bourguignon semble être Julien Quercia. L’international espoir français, en nette perte de vitesse du côté de Sochaux a saisi l’opportunité auxerroise pour le plus grand bonheur de Jean Fernandez. Deux autres joueurs plus méconnus ont débarqué du côté de l’Abbé Deschamps. Un attaquant roumain, Vlad Munteanu, habitué aux joutes de la Bundesliga a débarqué accompagné d’un défenseur international macédonien de 24 ans, Robert Popov. Les prochains mois nous diront si ces joueurs seront les bonnes surprises de ce mercato d’hiver.
À suivre dans la seconde partie du dossier avec le PSG, Toulouse, St Étienne, Monaco et bien sûr l’OL.