Un succès si précieux...
Dans ce derby de la Méditerranée, l’OM est allé s’imposer à Nice en mêlant réalisme et maîtrise technique. Une nouvelle fois, les Olympiens peuvent également remercier Mandanda…
Un Modeste pas si modeste…
Tout le monde se réjouissait de voir l’attaque de Nice décimée : pas de Koné, pas de Job, pas de Laslandes… il était écrit que les défenseurs marseillais passeraient certainement une soirée tranquille. Au lieu de ça, un scénario assez rare s’est produit ce dimanche soir au stade du Ray. En moins de 20 minutes, trois des quatre défenseurs marseillais (Givet, Faty et Krupovesia) avaient écopés d’un carton jaune. La faute à un jeune joueur de 19 ans déroutant qui avait pris le dessus sur la défense phocéenne en ce début de partie. Anthony Modeste est donc sorti de l’anonymat pour être sous les feux des projecteurs en ce dimanche 10 février 2008… peut-être que dans quelques années, on se souviendra de cette rencontre !
L’OM fait preuve de réalisme
Le début de cette partie était donc difficile à négocier pour l’Olympique de Marseille d’autant qu’au quart d’heure de jeu, Mandanda devait déjà sortir l’habit de sauveur. En face à face avec Ederson (toujours Niçois mais futur Lyonnais), Steve réalisait un premier arrêt réflexe en repoussant le ballon des pieds sur une frappe du Brésilien à ras de terre. Un premier sauvetage qui valait son pesant d’or, d’autant que quelques minutes plus tard, son homologue, Hugo Lloris se faisait surprendre par un ballon habilement redressé par Lorik Cana qui offrait un caviar à Mamadou Niang. Aussitôt revenu, aussitôt buteur : le Sénégalais a réussi ses retrouvailles avec son club.
Une maîtrise technique impressionnante
Mener au score, l’OM sait faire depuis le début de la saison. Mais conserver un résultat n’est pas pour ainsi dire une marque de fabrique du club phocéen. Il ne servait donc à rien de crier victoire trop vite. Cependant, toujours dans un dispositif en 4-4-2 avec un milieu losangé, les Olympiens parvenaient à bien maîtriser leur voisin niçois. Il faut dire qu’avec l’arrivée d’Elliot Grandin, l'OM s’est encore amélioré dans le domaine technique. Entre Valbuena, Cheyrou et l’ancien Caennais, le cuir circule à merveille sans aucun déchet. Le jeu est bien léché et permet de trouver des intervalles comme sur cette action juste avant la pause où, décalé sur le côté droit, Cissé allait tenter une frappe au ras du sol que Lloris repoussait du bout des gants… mais malheureusement, aucun Marseillais ne put pousser le ballon au fond des filets.
Mandanda gagne son duel avec Lloris
Mais si le jeune gardien niçois n’a pas démérité au cours de cette rencontre, il en est un qui a encore montré toute l’étendue de son talent. Ainsi, après l’avoir été en première, Steve Mandanda fut encore décisif durant la seconde période. Il prouva par exemple qu’il savait sortir loin de ses cages pour devancer un attaquant, en l’occurrence toujours ce même Modeste (56e) ou qu’il excellait sur sa ligne en repoussant un nouveau tir du jeune Niçois de la cuisse (73e). Comme l’autre attaquant du Gym n’était autre qu’Habib Bamogo, pas vraiment en réussite sur cette rencontre comme on put le constater sur un contrôle manqué alors qu’il en position idéale (71e), on commençait à se dire que l’OM allait se diriger vers cette victoire que tout le monde espérait.
Cissé marque encore
Comme pour mieux s’en persuader, Djibril Cissé allait enfoncer le clou à un quart d’heure du coup de sifflet final, prouvant ainsi qu’il savait aussi être un vrai renard des surfaces. Sur un centre de Taiwo, qui avait remplacé de manière satisfaisante à la mi-temps le fébrile Krupovesia, Lloris dégagea le ballon immédiatement dans les pieds de Djibril. Ce dernier ne se fut pas prier pour reprendre en première intention le cuir et transformer ainsi sa seconde occasion en but. Les deux attaquants de l’OM avaient marqué : idéal pour la confiance avant la réception du PSG… A 0-2, l’OM allait jouer la plupart du temps à la passe à 10 en fin de rencontre, Akalé et Kaboré venant renforcer l’entrejeu marseillais afin de conserver ce précieux résultat.
Quel bond au classement
Car cette victoire est vraiment prépondérante pour la fin de la saison. D’une part, elle laisse les Olympiens sur leur dynamique positive ; ensuite, elle permet aux hommes de Gerets de se retrouver cinquième, à deux rangs seulement de la place qualificative pour la Ligue des Champions ; enfin, elle freine les ardeurs niçoises qui étaient invaincus sur leur pelouse depuis plus d’un an, l’OGCN étant en plus un concurrent direct pour le podium. En fait, on s’aperçoit vite en jetant un coup d’œil sur le classement que l'OM possède presque maintenant son destin en main. En effet, les Nancéiens ne cessent de décevoir malgré leur succès immérité sur Toulouse ce samedi et les prochaines échéances des hommes de Pablo Correa pourraient leur être fatales. Si l’OM maintient le cap, il n’y a aujourd’hui plus aucune raison de voir les Marseillais revenir tout en haut de cette Ligue 1. Il fallait un succès probant, les Olympiens ont su aller le chercher !