LES GRANDS MOMENTS EN C1
Le jour où… l’OM a pleuré
09/09/07 - Les 10 grands moments en C1
L’OM s’apprête à retrouver la Ligue des Champions en septembre. D’ici là, le site officiel vous propose un retour sur les 10 plus grands moments olympiens dans la compétition reine. Ce dimanche, la terrible finale perdue en 1991 aux tirs aux but face à l'Etoile Rouge de Belgrade.
L’image est certainement gravée dans toutes les mémoires marseillaises. Basile Boli, « Basilou » comme on le surnommait, est en larme. Personne ne veut y croire mais c’est pourtant la triste réalité. L’Olympique de Marseille vient de s’incliner face à l’Etoile Rouge de Belgrade en finale de la coupe des Champions, à Bari. Pire, c’est aux tirs au but que la décision s’est faite.
Pourtant, rien ne laissait présager à une fin aussi terrible. Les Marseillais ont éliminé le « grand » Milan en quart de finale (1-1, 1-0), avant de ne faire qu’une bouchée des Russes du Spartak Moscou en demi-finale (1-3, 2-1). Au Stade San Nicola, l’ambiance est extraordinaire. Toute la France est derrière l’OM. Des milliers de supporters ont fait le déplacement pour soutenir Papin, Pelé, Waddle et consort.
Raymond Goethals a choisi de ne pas aligner l’expérimenté Tigana. La tactique yougoslave est simple : il faut neutraliser les attaquants de l’OM. Malgré le talent encore trop peu connu des Prosinecki, Mihajlovic ou encore Savicevic, l’équipe de Petrovic passe 120 minutes à détruire plutôt qu’à créer. Pourtant, devant ce refus de jouer de ces adversaires, les Marseillais parviennent à se procurer plusieurs occasions franches pour l’emporter. Mais ni Papin malgré un beau tir à peine trop croisé mais surveillé de très près par la défense de l’Etoile Rouge, ni Waddle ne parviendront à trouver la faille durant le temps réglementaire. Quant à Dragan Stojkovic, considéré comme un dieu en Yougoslavie et craint par les joueurs de l’Etoile Rouge, il ne rentre pas en jeu. Enfin, si mais au beau milieu des prolongations. «Trop tard» diront beaucoup après le match.
On se dirige donc vers l’angoissante séance des tirs aux buts. Un exercice auquel les Yougoslaves sont habitués puisqu’ils les tiraient en championnat dès qu’il y avait match nul. Prosinecki est le premier tireur à s’élancer et à transformer son penalty. C’est au tour d’Amoros de prendre ses responsabilités. Il s’élance, se bloque et tire mais le ballon s’en va directement dans les bras de Stojanovic. Papin, Casoni et Mozer marqueront, mais l’Etoile Rouge a toujours un but d’avance. Pancev scelle définitivement le sort de cette finale malgré Olmeta et offre le titre à son équipe.
Le rêve olympien est brisé. « Basilou » est en pleur, comme tout le peuple marseillais.
D. STOJKOVIC : « L'OM ETAIT AU-DESSUS »
«C'était dommage pour l'OM car j'étais remplaçant et je n'ai joué qu'un bout de match .
Cinq jours avant, j'étais titulaire contre Nice, en championnat, et j'avais fait un match superbe. On avait gagné 1-0 et j'étais en pleine forme. Cinq jours après, je suis remplaçant, sans aucune raison. Je pense que Raymond (Goethals) a fait une erreur de ne pas me faire jouer. Mais, à cette époque, l'OM était au-dessus du Milan AC, de la Juventus, du Barça, du Real...»
ETOILE ROUGE DE BELGRADE (YOU.) 0-0 OM
(Belgrade vainqueur 5 tirs au but à 3)
Finale de la coupe des Champions
29 mai 1991
A Bari (Italie), Stade San Nicola
59 000 Spectateurs
Arbitre : M. Lanese (Italie)
But : Waddle (79e) pour l’OM
Tirs au but réussis : Prosinecki, Binic, Belodedic, Mihajlovic, Pancev pour l'Etoile Rouge ; Casoni, Papin, Mozer pour l'OM.
Avertissements : Binic (26e), Mihajlovic (40e), Marovic (61e) à Belgrade ; Boli (28e) à l'OM.
Etoile Rouge : Stojanovic - Sabanadzovic, Belodedic, Nadjdoski, Marovic - Jugovic, Prosinecki, Mihajlovic, Savicevic (Stojic, 83e) - Binic, Pancev. Ent : Petrovic
OM : Olmeta - Amoros, Boli, Mozer, Casoni, Di Méco (Stojkovic, 111e) - Fournier (Vercruysse, 75e), Germain - Waddle, Papin, Pelé. Ent : Goethals