abedi pele

DEUXIEME « BALLON D’OR » AFRICAIN POUR ABEDI PELE
Abedi Pelé, le meneur de jeu ghanéen de l’Olympique de Marseille, qui vient d’être désigné « ballon d’or » africain pour la deuxième année consécutive, considère cette distinction « comme la reconnaissance d’un travail accompli depuis deux saisons » et aspire désormais « à remporter une coupe d’Europe » pour compléter un palmarès déjà étoffé. L’annonce officielle de cette récompense, attribuée par un jury de journalistes africains, sera faite mardi prochain dans l’hebdomadaire « France-Football », mais, elle a déjà été largement commentée à Marseille.

Avant Pelé, les Camerounais Roger Milla et Thomas N’Kono avaient aussi été sacrés à deux reprises par « France-Football », « mais à plusieurs années d’intervalle », souligne le Ghanéen avec un rien de malice. « Cette performance constitue une première et elle récompense son immense talent », note avec satisfaction son entraîneur Raymond Goethals, dont la venue à Marseille, en janvier 1991, a grandement contribué à l’éclosion de Pelé au plus haut niveau. Avec une Coupe d’Afrique des nations, deux titres de champion de France conquis avec l’OM, une finale de Coupe d’Europe des clubs champions face à l’Etoile rouge de Belgrade, et maintenant un deuxième « Ballon d’or » à son actif, Pelé, à trente ans, pourrait être rassasié.

« J’ai toujours faim de victoires et j’espère aller au bout de la Ligue des champions », rectifie le Ghanéen, qui rêve également de prendre part avec le Ghana à la phase finale de la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. « Depuis deux saisons, mes performances sont régulières et j’ai bénéficié de l’excellent parcours de l’OM. J’ai également échappé aux blessures et je peux avouer aujourd’hui que ce second ballon d’or ne constitue pas vraiment une surprise », souligne Pelé. « S’il en remporte un troisième, on pourra toujours le rebaptiser le Van Basten Black », conclut non sans humour son compère de club Basile Boli.

Abédi PELE
Olympien de : 1987 à 1989 puis de 1990 à 1993
Palmarès OM : Champion de France en 1991, 1992 et 1993 ; Vainqueur de la Ligue des Champions en 1993 ; Finaliste de la Coupe des Champions 1991 ; Finaliste de la Coupe de France en 1991 ; Ballon d'or Africain

Enfant-prodige dans son Ghana natal, au point que le président de la République l'autorisa officiellement à faire figurer le nom de Pelé sur son passeport, il fallut longtemps en revanche au jaillissant Abedi Ayew pour faire connaître son talent en Europe. Refusé à Saint-Etienne, brillant à Niort mais en D2, malheureux à Mulhouse où il avait été muté contre son gré, barré par deux autres étrangers (Förster et Allofs) lors de son premier passage à l'OM, on ne le vit étincelant qu'à Lille où Bernard Tapie alla le récupérer en 1990.
Encore fallut-il que Beckenbauer, qui ne l'employait guère, laissât sa place à Goethals qui l'imposa dans l'équipe au détriment de Cantona ... Il en devint très vite l'un des rouages essentiels (quel match il fit à Milan !) comme en atteste le fait qu'il soit, avec Boli et Di Meco, l'un des trois seuls Olympiens à avoir disputé les deux finales de Bari et de Munich. Th.A.