Faty sort de l’ombre
1ere recrue du mercato olympien, Jacques Faty a enfin connu ses débuts sous le maillot de l’OM avec à la clé deux prestations correctes contre Nice et le PSG. Retour sur cette période plus souriante pour l’ancien Rennais…
D’un extrême à l’autre, Jacques Faty est passé d’un match avec la CFA 2 olympienne dans l’austère stade Lebert au « classico » contre le PSG au Parc des Princes. Mis de côté au début du championnat, l’ancien Rennais a retrouvé le sourire depuis deux matchs. 77 minutes contre Nice, 80 minutes à Paris : Faty a enfin eu du temps de jeu sous le maillot marseillais. Lui l’impatient a dû attendre pour avoir sa chance : "Au moins ici je travaille mon impatience, et c’est très bien pour un jeune comme moi" estime-t-il.
Enfin du jeu !
Sur le banc lors de deux premières journées, Faty n’était pas apparu sur la feuille de match lors des 3e et 4e journées. Il avait même été prié d’aller renforcer l’équipe réserve de l’OM pour l’ouverture du championnat de CFA 2. De retour sur le banc à Caen, Faty avait enfin pu jouer ses premières minutes lors de la rencontre suivante et la réception de Nice au Vélodrome. Givet blessé au bout d’un quart d’heure, c’est Faty qui le remplaça, Zubar étant déjà titulaire à droite de la défense olympienne. Une première apparition jugée plutôt convaincante. Le joueur s’est dit lui aussi satisfait : "Contre Nice, oui c’était bien malgré la défaite au bout" pense Faty. "Je me suis très vite adapté au jeu de l’équipe et cela a continué au Parc".
Le rêve PSG-OM
En effet, pour le choc de la peur entre le PSG et l’OM dimanche, Faty s’est retrouvé titulaire pour la première fois au sein de la défense phocéenne au côté de Rodriguez. Cette fois-ci, Givet était malade. Faty a donc pu soigner sa prestation. Le défenseur marseillais a été crédité d’une performance assez encourageante. "J’ai fait mon travail de mon mieux" glisse-t-il sobrement. Pourtant, ce PSG-OM représentait le match de tous les dangers pour l'ancien rennais. Aucune erreur ne pouvait être tolérée. Il jouait gros sur cette partie. "Ce n’était pas évident, c'est vrai" reconnaît Faty. "Mais si je suis venu à l’OM c’est justement pour connaître ce genre de situation. J’ai été servi au niveau de la pression mais pour moi c’est un rêve qui se réalise que de jouer un PSG-OM".
Peut mieux faire
Au-delà de la pression individuelle, l’ambiance tourmentée qui pesait autour de l’équipe n’était pas non plus évidente à gérer pour Faty. "On a été mis face à nos responsabilités" raconte-t-il. "Pape Diouf a eu des mots forts après Nice mais il n’avait pas complètement tort car le niveau était vraiment faible. Il nous a dit qu’il ne fallait pas perdre ce PSG-OM. Si on le perdait je pense qu’il y aurait eu du changement à tous les niveaux" estime l'ancien Rennais. Finalement, Faty et ses coéquipiers n’ont pas perdu au Parc et ont évité ainsi le pire. Mais pour la qualité, on repassera. "Je pense qu’on aurait pu faire mieux, on aurait pu remporter ce match" considère-t-il. "Je suis optimiste pour l’avenir de l’équipe. C’est bête à dire mais quand on voit l’effectif et le potentiel qu’on a, de nous voir jouer comme ça, moi ça m’énerve un peu et je pense que ça énerve aussi beaucoup d’autres joueurs dans l’effectif…"
Les joueurs, pas l'entraîneur...
En tout cas, Faty ne cherche pas d’excuse. Si l’OM ne joue pas bien, "c’est la faute des joueurs, ce n’est pas la faute à l’entraîneur". Il s’explique : "L’équipe n’est pas au top, mais pour moi, c’est psychologique car les qualités on les a mais il manque quelque chose". Le défenseur olympien n'hésite pas ainsi à défendre Albert Emon : "Il fait sa tactique, on travaille bien à l’entraînement mais après tout dépend de ce que nous les joueurs, on va mettre sur le terrain le dimanche". Faty ne veut donc pas entendre parler de remplacement d’Emon : "Je n’en vois pas la raison. On remplace les joueurs qui ne sont pas performants mais remplacer l’entraîneur ça ne sert pas à grand-chose".
Contre Toulouse dans quinze jours, le seul moyen d’apaiser la situation, ce sera la gagne : "Forcément il faut gagner même pour Emon parce que c’est un très bon entraîneur que j’apprécie, qui fait de bonnes choses ici et qui est très respecté. Après c’est à nous de tout faire pour lui rendre la monnaie". Pas rancunier, Faty prouve qu’avec cet état d’esprit positif, il peut prétendre à mieux dans cette équipe olympienne. Emon a dû entendre.